Publié dans Fiction, Littérature française

« Complètement cramé! » de Gilles Legardinier

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Éditeur: Pocket

Date de parution: 13 mars 2014

ISBN: 9782266246194

Mon avis:

Londres. Andrew Blake, chef d’entreprise, las, ne se sentant plus à sa place, décide de tout quitter pour se rendre en France et se faire embaucher comme majordome au Manoir de Beauvillier. Bien loin de son domaine de prédilection, Andrew devra, non sans mal, composer avec son nouvel entourage.

Personnage très attachant aux prises avec son passé, Andrew a plus d’un tour dans son sac pour gérer tout ce petit monde. Entre sa patronne Madame Beauvillier, Odile la cuisinière, Manon ou encore Philippe le régisseur, il n’aura pas la tâche facile se trouvant confronté à ses propres fêlures mais également celles de ses nouveaux compagnons.

« Complètement cramé! » rentre dans la catégorie des livres qui se dévorent. Lu – le sourire aux lèvres – en une petite journée, malgré ses 425 pages, ce roman est une véritable bouffée d’air frais, un condensé d’humour où ce pseudo majordome « so British » sera confronté à la langue française et à des us et coutumes qu’il ne maîtrise pas toujours.  Une lecture sans prise de tête mêlant humour, tendresse et réconfort. Un vrai régal que je recommande vivement!

Publié dans Fiction, Littérature française

[Archive] « Raclée de verts » de Caryl Férey

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Editeur: Pocket

Date de parution: 10 Janvier 2013

ISBN: 9782266218672

Mon avis:

Michel Guichard, 39 ans, originaire de Saint-Etienne, est un mordu de football. Sa vie est somme toute assez banale : il s’occupe de son chien et regarde le foot à la télé. Jusque-là rien de bien passionnant… Là où les choses se corsent c’est que son autre occupation est d’étrangler des femmes triées sur le volet. Et pour son plus grand malheur, il perd un sens (d’abord l’odorat, ensuite le goût et ainsi de suite…) après chaque meurtre commis. Très peu de surprises dans ce récit, la quatrième de couverture nous dévoilant presque entièrement l’histoire. Pas d’énigmes, ni de mystère à résoudre non plus. L’originalité du roman que nous livre ici Caryl Férey est de savamment mêler récit noir et football. Il nous sert un récit complètement déjanté, un vrai délire sortant des sentiers battus. Utilisant un humour décalé, il est souvent à prendre au second degré. Notre narrateur, Michel, y est décrit avec tous les pires stéréotypes du supporter de football que l’on peut imaginer. Son vocabulaire n’est pas ce que l’on pourrait appeler politiquement correct et pourrait en choquer plus d’un. Enchaînant sans cesse des allusions relatives aux matchs ainsi qu’aux joueurs, quelques connaissances en football et notamment l’histoire du club stéphanois sont peut être nécessaires afin de pleinement apprécier le texte. Au final, une bonne petite lecture rapide et récréative pour se vider la tête après une longue journée de travail mais sans plus.

Publié dans Fiction, Littérature française

[Archive] « Demain j’arrête ! » de Gilles Legardinier

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Editeur: Pocket

Date de parution: Avril 2013

ISBN: 9782266233040

Mon avis:

Vous êtes-vous déjà retrouvé(e)s dans une situation embarrassante alors que vous tentiez d’attirer l’attention de quelqu’un ? Quelles bêtises avez-vous déjà faites afin de satisfaire votre curiosité ?
Julie, 28 ans et célibataire, découvre, au retour d’un séjour dans le Sud, qu’un nouveau voisin vient d’emménager dans son immeuble. Son nom : Ricardo Patatras. Mais quel personnage peut donc bien se cacher derrière ce patronyme des plus rigolos ? Il n’en fallait pas plus pour attiser sa curiosité et l’entraîner dans de bien fâcheuses situations….
Je dois bien l’avouer, la première chose à m’avoir séduite dans ce livre fut sa couverture. Quelle histoire pouvait donc bien cacher ce chat coiffé d’un bonnet péruvien ? La surprise fut totale ! « Demain, j’arrête! » est une véritable bouffée d’air frais ! Comment ne pas rire et parfois même s’apitoyer en suivant les « mésaventures » de Julie qui n’hésite pas à se mettre dans des situations toutes les plus loufoques les unes que les autres afin d’en apprendre plus sur son séduisant et mystérieux voisin et de s’attirer ses faveurs. Un vrai régal!

Gilles Legardinier sait y faire et nous tient en haleine jusqu’à la fin du roman. Une écriture simple et rythmée nous emmène au fil des 400 pages sans nous laisser le temps de nous ennuyer. Une lecture sans prise de tête qui m’a fait passer un très agréable moment.
Une chose est certaine, je ne regrette pas du tout ma curiosité à l’achat de ce livre. La preuve encore une fois que la curiosité n’est pas toujours un vilain défaut !

Publié dans Fiction, Littérature française, Thrillers/Polars

[Archive] « Juste une ombre » de Karine Giebel

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Editeur: Pocket

Date de parution: 7 mai 2013

Nombre de pages: 608 p.

ISBN: 978-2-266-23857-1

Mon avis:

Amis lecteurs, vous qui vous apprêtez à découvrir ce roman, préparez-vous à vivre la nuit la plus longue de votre vie. Car une fois entamé ce thriller ne vous quittera plus.
Le prologue nous plonge directement au cœur de l’intrigue. Pas question de nous « promener » à travers de longues digressions, de longues introductions. Karine Giebel nous plonge au cœur même du cauchemar. Imaginez-vous, sortant d’une soirée, rejoignant votre voiture à quelques rues de là quand soudain, dans une rue déserte, vous entendez quelqu’un marcher derrière vous…. Des pas qui résonnent, qui vous suivent. Instinctivement, vous accélérez, vous vous retournez et vous distinguez une ombre. Une ombre qui vous suit. Juste une ombre. Vous accélérez encore le pas, votre cœur bat de plus en plus fort. Mais l’ombre est toujours là et vous poursuivra sans cesse.
L’usage de la première personne en introduction de ce récit a l’effet d’une bombe. Il nous fait entrer dans la peau du personnage, nous ressentons son angoisse au plus profond de nous-même. Nous nous mettons à la place de la « victime ». Cela ne fait que renforcer notre plongée en eaux troubles.
Par de petites phrases courtes mais directes, par une rythmique du texte, l’auteur nous plonge dans l’enfer de cette rencontre.
Ensuite vient le temps de la construction de la trame, étape par étape, à la troisième personne, pour mieux nous familiariser avec la scène, les personnages. A première vue, ce thriller se construit sur un schéma classique : 2 personnages, 2 vies, 2 histoires bien distinctes. D’un côté, Cloé, une jeune femme ambitieuse et hautaine, est une victime de l’Ombre. De l’autre, Alexandre, commissaire de police déjanté est une victime de la vie, son épouse est gravement malade, il ne lui reste que peu de temps à vivre. Mais la comparaison s’arrête là.
Cloé est-elle folle ? Paranoïaque ? Est-elle manipulée ? Cette ombre existe-t-elle vraiment ou n’est-elle que la création de son subconscient, de son imagination ? Personne ne la croit, ne la soutient. Ses amis lui conseillent de consulter un psychiatre… Cloé se sent traquée et nous allons assister à sa chute, lente et vertigineuse. Mais qui de Cloé ou de son entourage détient la vérité ?
L’intrigue est bien construite, nous faisant douter de nos certitudes. Nous triturant l’esprit. Nous passons par différents stades dans notre approche des personnages. Ceux-ci nous font tour à tour ressentir de la pitié, de la tristesse, de la colère, de l’énervement à leur égard. Nous ressentons la profondeur de leurs sentiments.
Karine Giebel maîtrise parfaitement ses personnages et son sujet. Elle est le maître du jeu. Elle ne laisse rien au hasard.
Ne vous laissez surtout pas effrayer par ses 600 pages. Ce roman va vous happer à un point tel que vous ne pourrez plus le lâcher. Tel une drogue, vous allez y être accro et ce jusqu’à la dernière page. Car ne vous y fiez pas, l’auteur sait y faire et vous tiendra en haleine jusqu’à ce que le livre soit refermé.
Avec ce roman paru aux Editions Fleuve Noir (Mars 2012) et plus récemment chez Pocket (Mai 2013), Karine Giebel a été deux fois lauréate. Elle a remporté le Prix Marseillais du polar le 29 septembre 2012 ainsi que le Prix POLAR 2012 du Meilleur Roman Français au Festival de Cognac en Octobre.
Adepte de longue date des polars scandinaves, et anglo-saxons, je n’ai découvert que très récemment l’univers des polars francophones. Une lacune que je me devais de combler. Avec Karine Giebel, je ne me suis pas trompée et j’ai hâte de découvrir ses autres romans dont son dernier opus, Purgatoire des Innocents, qui vient de paraître chez Fleuve Noir (Mai 2013).