S’inspirant du scandale de Cleveland Street qui secoua l’establishment britannique en 1889, « La Loi des Hommes » est un roman en deux temps. L’action débute à Houtkerque, dans le Nord. Jacques, qui est chargé d’entretenir le cimetière du village, y découvre des mémoires rédigées en anglais. Il demande à sa fille, de l’aider à les traduire. Leur auteur, J. Wallace Hardwell, est un inspecteur des mœurs de Scotland Yard ayant vécu pendant la période victorienne . Comme une obsession, il se plonge dans ce récit afin d’en savoir plus sur ce mystérieux sujet de la reine Victoria. Récit aussi sombre que les bas-fonds de Londres qui y sont décrits, alternant présent et passé, « La Loi des Hommes » est un thriller historique très bien documenté qui nous plonge au coeur du scandale et des faits de mœurs. La pauvreté, la prostitution, la condition de la femme et des enfants, la violence à leur encontre sont autant de sujets sensibles traités par ce roman qui met si bien en lumière le véritable fossé séparant les plus démunis des nantis.
Je découvre pour la première fois l ‘auteur avec ce roman. Je m’y suis plongée avec la même curiosité que Jacques, notre cantonnier, lors de sa découverte. Je recommande vivement!
Quatrième de couverture:
Jacques est cantonnier à Houtkerque, dans le Nord. Ce qu’il découvre ce matin-là dans la sépulture centenaire de J. Wallace Hardwell va bouleverser sa vie.
Une enquête secrète aux relents nauséabonds menée par un inspecteur de Scotland Yard dans les bas-fonds du Londres de Jack L’Eventreur. Entre crimes et passions, amour et trahison, là où s’affrontent l’honneur et l’horreur de la loi des hommes.
Un thriller historique aussi efficace qu’actuel.
Wendall Utroi, « La loi des hommes », Ed. Slatkine & Cie, 1 octobre 2020, 400 pages.